Dimanche 10 Octobre 2021, de 14h00 à 16h00, à La clinique de la Chesnaie à Chailles, avec Didier DRIEU et Georges GAILLARD autour de « Les Mutations des méta cadres sociaux et culturels, et mise en crise au travail : les transformations en cours dans les institutions de soins et de travail social. » Le festival des Rendez-vous de l’Histoire.

L’équipe de lEPIC est heureuse de vous retrouver pour cette Table ronde avec Didier DRIEU, professeur en psychologie clinique et psychopathologie de l’université de Rouen et Georges GAILLARD, professeur en psychologie clinique de l’université de Lyon 2.

Le quotidien des équipes médico-sociales est bouleversé par le déplacement des métacadres culturels des instances de tutelles. La protocolisation des pratiques sur des critères techniques et hygiénistes, les logiques d’évaluation, d’objectivation, d’intervention dans l’urgence ne vont pas sans déculturer les équipes et précariser des sujets. La réflexivité sur les fondements de la tâche primaire – soigner et éduquer – s’en trouve impactée. En quoi l’analyse des pratiques et de l’institution peut soutenir la professionnalité d’équipes exposées à ces injonctions paradoxales ? Le quotidien des équipes médicales et médico-sociales est transformé aujourd’hui par l’avènement d’instances de tutelles. L’injonction des tutelles à la protocolisation des pratiques sur des critères techniques et hygiénistes, les logiques d’évaluation, d’objectivation, d’intervention dans l’urgence, déstabilisent les assises des nombreux professionnels.
Comment dès lors penser les bricolages collectifs qui s’inventent au quotidien, et la mise en place de dispositifs qui préservent l’engagement des professionnels auprès des différents publics accueillis ? Nous verrons comment les « dispositifs de régulations » internes et externes, (dont l’analyse de la pratique représente le paradigme) participent à restaurer des espaces intermédiaires qui soutiennent l’investissement des sujets accueillis et aident à retrouver une indispensable créativité.

Didier Drieu et Georges Gaillard sont tous deux Professeurs d’Université
spécialistes en psychologie clinique de l’institution.

Didier Drieu est maître de conférences en psychologie clinique et pathologie à l’université de Caen, exerce aussi actuellement en centre de guidance comme psychothérapeute d’orientation analytique, plus spécifiquement en direction des groupes. Correspondant revue Dialogue. Membre du CILA (Collège International de l’Adolescence) et du SIUERPP. Il a notamment co-dirigé la rédaction du livre Violence et
institutions (2016) et le livre 46 commentaires de textes fondamentaux en
clinique institutionnelle (2013).
Georges Gaillard est psychologue clinicien, professeur au Centre de recherche en psychologie et psychopathologie clinique (CRPPC EA653), université Lumière Lyon 2, psychanalyste, membre du IVe Groupe et de Transition. Il a co-dirigé la rédaction de l’ouvrage Le travail
psychanalytique en institution, Manuel de cliniques institutionnelles (2020),
Paul Fustier, L’institution au quotidien, une pensée clinique.


Violence et institutions
Collection : 
Inconscient et Culture, Dunod
Parution : 
février 2016
TRANSITION, Emmanuel Diet, Pascal Roman, Jean-Pierre Vidal, Didier Drieu et al.

Violence et institution sont indissociablement liées.
Agirs, empêchements de penser, attaques des liens et de la groupalité, défaite des articulations théoricocliniques,violences contre l’altérité et l’histoire sont autant de manifestations d’une destructivité qui ne trouve à s’intriquer et à se symboliser.
Référés diversement à la psychanalyse, mais partageant une commune attention à l’écoute des groupes et des équipes instituées, S. Blondeau, A.-L. Diet, E. Diet, D. Drieu,
G. Gaillard, J.-P. Pinel, P. Roman et J.-P. Vidal explorent la problématique de la violence dans ses rapports à l’institution.
Les contributions réunies dans cet ouvrage visent à caractériser et analyser les nouvelles formes de violences associées aux transformations actuelles du métacadre social et culturel. Chaque contributeur se donne pour objet, à sa manière, d’éclairer les violences contemporaines, celles
des sujets accueillis dans leurs pathologies, mais aussi celles plus insidieuses qui proviennent du métacadre social et culturel.
Les élaborations proposées par chaque auteur ouvrent des perspectives pour penser les violences institutionnelles contemporaines et caractérisent les dispositifs permettant leur transformation dans une visée symbolisante et humanisante.

Crises et traumas à l’épreuve du temps
Le travail psychique dans les groupes, les couples et les institutions
Collection : 
Inconscient et Culture, Dunod
Parution : 
mars 2015
René Kaës, Philippe Héry, Denis Hirsch, Philippe Robert, Florence Giust-Desprairies et al.

« La clinique psychanalytique contemporaine est en partie tributaire des mutations profondes survenues dans le cadre social et culturel des sociétés hypermodernes. Nous vivons des crises complexes dont nous ne connaissons pas ou peu l’envergure, les enjeux et les voies de dépassement.
Nous sommes dépositaires d’héritages collectifs impensés, de souffrances psychiques innommables dont une des sources se trouve dans les grandes mutations des cultures, des techniques, de l’économie et des sociétés, dans les violences meurtrières perpétrées au cours des guerres et des génocides du siècle dernier. Les socles de la vie psychique en sont ébranlés, tout comme les liens sans lesquels nous ne pouvons pas constituer notre subjectivité. Dans ces crises multipolaires, nous nous découvrons à la fois sujets de la culture et sujets de l’inconscient.
Face aux formes du malêtre psychique dans les sociétés hypermodernes, le travail psychanalytique de groupe, et plus généralement les dispositifs qui réunissent dans une même situation plusieurs sujets (un couple, une famille, une équipe soignante) ouvrent de nouvelles perspectives à l’analyse et au traitement de ce que Freud nommait les « souffrances psychiques d’origine sociale ». Ils donnent accès à l’impensé de ces souffrances, ils en soutiennent l’élaboration. Ils permettent de penser autrement la construction de la subjectivité et les ressources créatives que libèrent les crises de cette ampleur. »

Le festival est libre et gratuit. Nous vous invitons à nous contacter pour réserver : epic.chesnaie@gmail.com

Compte tenu des obligations légales actuelles, nous vous invitons à venir aux séminaires munis d’un pass sanitaire. Nous vous en remercions.

Les séminaires de l’ÉPIC sont gratuits pour tous. L’accueil des différents intervenants est rendu possible par vos adhésions et dons à l’association.

Pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore fait, nous vous invitons à renouveler votre adhésion pour l’année en cours ou faire un don en passant par la plateforme sécurisée Helloasso :

https://www.helloasso.com/associations/ecole-de-psychotherapie-institutionnelle-de-la-che/adhesions/campagne-d-adhesion-a-l-epic-2021

Vous pouvez aussi envoyer un chèque à l’ordre de l’ÉPIC à l’adresse de la Clinique de La Chesnaie, 41 120 Chailles.